Reproduction (de mauvaise qualité) d'un dessin réalisé par Léon Kamir Kaufmann en 1915 de la séance de signature des statuts du «Comité de Vevey»
Reproduction (de mauvaise qualité) d'un dessin réalisé par Léon Kamir Kaufmann en 1915 de la séance de signature des statuts du «Comité de Vevey»
Reproduction (de mauvaise qualité) d'un dessin réalisé par Léon Kamir Kaufmann en 1915 de la séance de signature des statuts du «Comité de Vevey»
N° d'inventaire:
PAD-ART-1915-KAUFMANN-SIGNATURE-
Type:
reproduction (photocopie)
Auteur:
Léon Kamir Kaufmann (1872-1933)
Date:
1915
Source:
coll. Musée Paderewski, Morges

Reproduction (de mauvaise qualité) d'un dessin réalisé par Léon Kamir Kaufmann en 1915 de la séance de signature des statuts du Comité central de secours pour les victimes de la guerre en Pologne, plus connu sous le nom de «Comité de Vevey» – de gauche à droite: Paderewski, le président M. Osuchowski, G. Taube, Maria Babska-Sienkiewicz (épouse d'Henryk), Henryk Sienkiewicz, une inconnue et le premier vice-président, le prof. J. Kowalski

réf. complète: PAD-ART-1915-KAUFMANN-SIGNATURE-STATUTS-COMITE-VEVEY-SIENKIEWICZ

Au moment où la guerre déferle sur l'Europe, Paderewski se trouve en Suisse, où nombre de ses compatriotes ont également trouvé refuge. Parmi eux, l'écrivain Henryk Sienkiewicz, qui a choisi Vevey comme terre d'exil. L'auteur de Quo vadis? et des Chevaliers teutoniques, Prix Nobel de littérature en 1905, a bien l'intention d'y poursuivre l'œuvre philanthropique déployée en Pologne dans le sillage de son immense succès. Avec Paderewski, il fonde en janvier 1915 un «Comité central de secours pour les victimes de la guerre en Pologne», connu sous le nom de «Comité de Vevey», qui essaime rapidement dans de nombreux pays sous la forme de comités nationaux. Le musicien sera son représentant aux Etats-Unis, où il se rend dès le printemps en compagnie de son épouse, prête elle aussi à faire sa part (cf. panneau «1915-1918»).

Dans l'intervalle, un premier marathon attend Paderewski à travers son pays d'adoption, où il a noué de nombreux et précieux contacts depuis son installation à Riond-Bosson en 1897. S'il s'agit d'abord d'une œuvre humanitaire et donc de collecter des fonds, l'enjeu sous-jacent est également politique – la libération de la Pologne! – et aucun de ces hommes ne s'en cache. Pour ne pas mettre en mauvaise posture diplomatique le gouvernement du pays qui leur offre l'hospitalité, ils se rendent à Berne aux premiers jours de leur action pour présenter le projet. Celui-ci est manifestement bien reçu, puisque le Service de presse du Département politique fédéral publie dans la foulée un communiqué officiel des plus favorables. On peut y lire: «M. Motta a déclaré à la délégation, au nom du Conseil fédéral, qu'il ne pouvait qu'approuver cette œuvre humanitaire, qui était sûre de rencontrer auprès des autorités et du peuple suisse la plus chaude sympathie. […] Le siège du Comité est à Lausanne. La succursale de la Banque nationale suisse à Lausanne reçoit les dons.» L'appel est largement entendu: 174 comités locaux sont organisés de par le monde, qui parviennent à lever près de 20 millions de francs suisses. Paderewski prononce à lui seul plus de 340 discours et donne une centaine de concerts.

Paderewski possède également d'excellents relais au sein du monde littéraire – à l'image de l'écrivain suisse Maurice Muret, membre influent du Comité franco-polonais – ainsi que dans la presse. En France, il a réussi à gagner à la cause polonaise des quotidiens influents comme Le Figaro ou le Journal des Débats. En Suisse, il est très proche du directeur de la Gazette de Lausanne, Edouard Secrétan.