Programme du concert donné par Paderewski le 20 août 1904 au Town Hall de Sydney avec un «Grand Orchestra» dirigé par Roberto Hazon, avec au programme notamment sa «Fantaisie polonaise»
Programme du concert donné par Paderewski le 20 août 1904 au Town Hall de Sydney avec un «Grand Orchestra» dirigé par Roberto Hazon, avec au programme notamment sa «Fantaisie polonaise»
Programme du concert donné par Paderewski le 20 août 1904 au Town Hall de Sydney avec un «Grand Orchestra» dirigé par Roberto Hazon, avec au programme notamment sa «Fantaisie polonaise»
Programme du concert donné par Paderewski le 20 août 1904 au Town Hall de Sydney avec un «Grand Orchestra» dirigé par Roberto Hazon, avec au programme notamment sa «Fantaisie polonaise»
Programme du concert donné par Paderewski le 20 août 1904 au Town Hall de Sydney avec un «Grand Orchestra» dirigé par Roberto Hazon, avec au programme notamment sa «Fantaisie polonaise»
Programme du concert donné par Paderewski le 20 août 1904 au Town Hall de Sydney avec un «Grand Orchestra» dirigé par Roberto Hazon, avec au programme notamment sa «Fantaisie polonaise»
Programme du concert donné par Paderewski le 20 août 1904 au Town Hall de Sydney avec un «Grand Orchestra» dirigé par Roberto Hazon, avec au programme notamment sa «Fantaisie polonaise»
N° d'inventaire:
AM-AUS-1904-08-20
Type:
original
Date:
20 août 1914
Source:
coll. Musée Paderewski, Morges

Dernier d'une série de «Paderewski Recitals» organisés par John Lemmone [l'organisateur de cette tournée australienne], en accord avec Mr. W. Adlington (Londres) [l'imprésario de Paderewski]. Organisation locale: H. N. Southwell (Business Manager). Au programme: Weber (Ouverture d'«Obéron»), Beethoven (Concerto «L'Empereur»), Chopin (Concerto n° 2), Paderewski (Fantaisie polonaise). Piano: «Erard Concert Grand Piano» (représenté à Sydney par Nicholson & Co.). Dans le programme: liste des musiciens du «Grand Orchestra».

La Fantaisie polonaise pour piano et orchestre op. 19 voit le jour en 1893, soit cinq ans après le Concerto pour piano op. 17. Comme le note Henryk Opienski, elle marque avec ce dernier le couronnement de «la première époque» de Paderewski. Il la met sur le métier au retour de sa seconde tournée américaine et la porte à la scène le 4 octobre 1893 en Angleterre, dans le cadre du Norwich Festival: le succès est total et l'œuvre devient très vite la favorite du public. Ecrite dans une forme plus libre que le Concerto, elle ne possède pas moins une structure en trois parties clairement identifiables, basées sur des motifs de danses polonaises caractéristiques: Krakowiak, Kujawiak et Mazurka. «La Fantaisie polonaise donne tout à fait l'impression d'une composition écrite comme d'un seul jet et dans un moment d'inspiration, commente Henryk Opienski. Mais on sait combien la réalité est souvent différente de ce jugement. Quoi qu'il en soit, on se sent entraîné, comme dans un tourbillon fantastique, par ces motifs remplis d'une ardeur juvénile incomparable, et mêlés à des rythmes de danses polonaises que souligne brillamment la partie de piano, tandis que l'orchestre, d'un coloris éblouissant, accuse la maîtrise accomplie de l'auteur.»

«En mai 1904, Paderewski partit pour l'Australie, la Nouvelle-Zélande et la Tasmanie», raconte Werner Fuchss dans sa biographie de Paderewski (Editions Cabédita, Yens-sur-Morges, 1999). «Il était accompagné par sa femme Hélène, son imprésario M. W. Adlington, un médecin, une femme de chambre et son valet Marcel. Après plusieurs tournées de concerts épuisantes aux Etats-Unis, ce voyage lointain était certainement inspiré par le désir de voir une partie du monde que l'on ne visitait que rarement à cette époque, et par le souhait de changer une fois complètement l'itinéraire de ses concerts, qui était devenu une routine. […] Les Paderewski ne pensaient sans doute pas que ce cinquième continent leur réserverait autant de surprises, et que les conditions de vie et de travail y seraient si totalement différentes de celles de l'Europe et des Etats-Unis. Le public était touchant, si reconnaissant qu'un artiste tel que Paderewski fût venu lui apporter son message. Avec son enthousiasme coutumier et sa nature robuste, Paderewski supporta bien l'inconfort, les pénibles trajets d'une ville à l'autre, la traversée de la Nouvelle-Zélande à la Tasmanie sur un petit bateau où l'on se sentait livré à une mer déchaînée. Le pianiste fut partout reçu avec chaleur, acclamé avec enthousiasme.»