Libretto (en polonais) du concert «historico-pédagogique» pour la jeunesse donné le 13 novembre 1910 à la Philharmonie de Varsovie par Henryk Opienski et l'Orchestre symphonique de Varsovie
Libretto (en polonais) du concert «historico-pédagogique» pour la jeunesse donné le 13 novembre 1910 à la Philharmonie de Varsovie par Henryk Opienski et l'Orchestre symphonique de Varsovie
Libretto (en polonais) du concert «historico-pédagogique» pour la jeunesse donné le 13 novembre 1910 à la Philharmonie de Varsovie par Henryk Opienski et l'Orchestre symphonique de Varsovie
Libretto (en polonais) du concert «historico-pédagogique» pour la jeunesse donné le 13 novembre 1910 à la Philharmonie de Varsovie par Henryk Opienski et l'Orchestre symphonique de Varsovie
Libretto (en polonais) du concert «historico-pédagogique» pour la jeunesse donné le 13 novembre 1910 à la Philharmonie de Varsovie par Henryk Opienski et l'Orchestre symphonique de Varsovie
N° d'inventaire:
EU-PL-1910-11-13
Type:
original
Date:
13 novembre 1910
Source:
coll. Musée Paderewski, Morges

Libretto (en polonais) du concert «historico-pédagogique» pour la jeunesse donné le 13 novembre 1910 à la Philharmonie de Varsovie par Henryk Opienski et l'Orchestre symphonique de Varsovie (entre autres interprètes) autour des «chants populaires et musiques de danse exotiques», avec à l'affiche notamment deux Mélodies extraites de l'«Album de Tatra» op. 12 de Paderewski orchestrées par Opienski

Exilé polonais, Henryk Opienski (1870-1942) partage avec Paderewski son attachement pour Morges et sa région – qui le lui rendra bien puisqu'une rue porte aujourd'hui son nom à l'instar du pianiste. Il s'y établit une première fois durant la Première Guerre mondiale, puis définitivement en 1926 au moment de son mariage avec la cantatrice Lydia Barblan, sa seconde épouse, après avoir dirigé pendant six ans le nouveau Conservatoire de Poznan. Natif de Cracovie, il a étudié à travers toute l'Europe: le violon à Prague avec Ferdinand Lachner puis à Paris avec Ladislas Gorski, la composition avec Vincent d'Indy à la Schola Cantorum de Paris, la direction avec Arthur Nikisch à Leipzig… Considéré comme l'un des meilleurs spécialistes de son temps de la musique de Chopin (dont il éditera une partie de la correspondance), il se distingue notamment en remettant au goût du jour les polyphonies françaises et italiennes des 15e et 16e siècles, qu'il donne en concert dans toute l'Europe à la tête de l'ensemble «Motet et Madrigal» qu'il a fondé à Lausanne en 1917. Très proche de Paderewski, il est l'un des premiers à s'intéresser à sa «légende» et signe en 1928 aux Editions Spes à Lausanne une biographie qui fait toujours figure de référence.

Supplément de la Revue Musicale [polonaise], ce programme propose au verso un texte de présentation (en polonais) d'Henryk Opienski. Dans la biographie qu'il consacre à Paderewski en 1928 aux Editions Spes à Lausanne, ce dernier offre une présentation détaillée de l' Album de Tatra op. 12 [composé à la fin des années 1880] qu'il interprète ici dans une version orchestrée par ses soins: «C'est un recueil de danses montagnardes polonaises transcrites pour piano à deux mains dans l'édition Raichman et Frendler de Varsovie, et à quatre mains dans l'édition Ries et Erler de Berlin. Le répertoire si original des danses de montagnards polonais de Tatra était alors à peine connu: l'idée d'y puiser semble avoir pris naissance chez les musiciens de la génération précédente [comme Ladislas Zelenski ou Siegmund Noskowski]. […] Paderewski en séjour à Zakopane, village situé au pied des montagnes du Tatra, eut l'occasion d'entendre quelques paysans musiciens. Sur le conseil de l'illustre docteur Chalubinski, connu pour sa charité tout autant que pour sa science, notre jeune maître entreprit de noter les mélodies montagnardes. Comme le docteur avait offert à cet effet au violoniste du village, le célèbre Bartek Obrochta, une large gratification, en lui demandant de jouer ‹tout ce qu'il savait à M. Paderewski, sans rien accepter de lui pour sa peine›, le brave villageois raconta plus tard à un journaliste recueillant ses souvenirs relatifs à cet incident, que cette recommandation lui avait paru bien superflue: ‹Comment aurait-on pu accepter quelque chose de ce jeune homme, disait-il: même si tu avais voulu le lui prendre, tu ne l'aurais pas pu: il n'y avait dans sa chambrette qu'un lit, une table, une chaise, un piano et une tasse de thé! Va donc prendre quelque chose à un être pareil! Mais quelle facilité il avait: je n'avais pas plutôt fini une mélodie qu'il la répétait déjà; sitôt le rythme formulé, il était déjà saisi, et les doigts couraient sur le piano pour le redire. J'ai joué devant lui plusieurs fois: il notait tout ce qu'il entendait, et il en a fait ensuite toute la musique.› Cette ‹musique› dont voulait parler Bartek Obrochta, c'était précisément cet Album de Tatra, où l'on retrouve toutes ces danses et tous ces chants montagnards, revêtus d'une harmonisation qui révèle tout à la fois la parfaite compréhension du musicien et la qualité artistique des thèmes originaux.»