Lettre adressée par le colonel Edward Mandell House à «H. E. I. J. Paderewski, Morges», du Connaught Hotel à Londres le 3 juillet 1925
Lettre adressée par le colonel Edward Mandell House à «H. E. I. J. Paderewski, Morges», du Connaught Hotel à Londres le 3 juillet 1925
Lettre adressée par le colonel Edward Mandell House à «H. E. I. J. Paderewski, Morges», du Connaught Hotel à Londres le 3 juillet 1925
N° d'inventaire:
HOUSE-COLONEL-1925-07-03
Type:
original
Date:
3 juillet 1925
Source:
coll. Musée Paderewski, Morges

«My dear Friend, it is delightful to have your telegram from Paris saying that you will be here on Sunday and will lunch with me Tuesday, July 14th. As decided when you were here, I shall have Tyrrell and one or two others whom I think you would care to talk with. We are leaving that night for Scotland and i twill be a joy to see you before we go. I am writing this hastily for we are leaving town on a week-end visit and I want to get this off by tonight's mail. Affectionately yous.»

Connu sous le titre honorifique de «colonel House» (malgré sa totale inexpérience militaire), Edward Mandell House (1858-1938) est un diplomate américain originaire du Sud des Etats-Unis (où sa famille possédait des plantations de coton avant qu'il ne les vende pour se lancer dans la finance), connu surtout pour sa longue activité de conseiller au service du président Wilson. Il se lie d'amitié avec ce dernier dès 1911, alors qu'il est encore gouverneur du New Jersey, et l'accompagne dans son ascension jusqu'à la présidence. Durant la guerre, il s'illustre en Europe comme diplomate et fervent porte-parole de la politique de paix de Wilson, et surtout à la fin du conflit comme cheville ouvrière des discussions autour des conditions d'armistice (sur la base des Quatorze points de Wilson qu'il a aidé à présenter) et de la création d'une Société des Nations. Suite à des divergences d'opinion survenues alors qu'il siégeait en son nom à la Conférence de paix de Paris, il est toutefois mis sur la touche par son «patron» dès la mi-mars 1919 et ne retrouvera plus le devant de la scène. Libéré de son devoir de réserve, il militera assidument durant les années vingt en faveur de l'adhésion de son pays à la Société des Nations… en vain.