Télégramme (avec corrections) adressé (en français) par Paderewski à «[Sylwin] Strakacz, Hôtel Wilson, rue Stockholm, Paris», le 28 octobre 1921
Télégramme (avec corrections) adressé (en français) par Paderewski à «[Sylwin] Strakacz, Hôtel Wilson, rue Stockholm, Paris», le 28 octobre 1921
Télégramme (avec corrections) adressé (en français) par Paderewski à «[Sylwin] Strakacz, Hôtel Wilson, rue Stockholm, Paris», le 28 octobre 1921
Télégramme (avec corrections) adressé (en français) par Paderewski à «[Sylwin] Strakacz, Hôtel Wilson, rue Stockholm, Paris», le 28 octobre 1921
Télégramme (avec corrections) adressé (en français) par Paderewski à «[Sylwin] Strakacz, Hôtel Wilson, rue Stockholm, Paris», le 28 octobre 1921
N° d'inventaire:
STRAKACZ-SYLWIN-1921-10-28
Type:
original
Date:
28 octobre 1921
Source:
coll. Musée Paderewski, Morges

Ce télégramme est un mystère! Par qui les nombreuses corrections ont-elles été réalisées? Sont-elles dues au propos parfois sensible? Sont traitées des questions essentiellement financières, avec mention d'une proposition de crédit jadis refusée d'un certain Stronski.

«À Riond-Bosson, Paderewski avait constamment une énorme correspondance et maints travaux administratifs», écrit le diplomate Werner Fuchss dans sa biographie de Paderewski (Editions Cabédita, Yens-sur-Morges, 1999). «Son secrétaire, Sylwin Strakacz, lui rendait de grands services dans toutes les tâches de la routine journalière, libérant ainsi le maître pour qu'il puisse se vouer à la musique et à la préparation de ses tournées. Dans les dernières années avant la Seconde Guerre mondiale, l'activité politique de M. Strakacz gagna en importance, la santé ébranlée de Paderewski l'obligeant à se décharger de tout ce qui n'était pas indispensable. M. Strakacz l'accompagnait toujours lorsqu'il se déplaçait à l'étranger. Si Mme Wilkonska veillait au bien-être de son frère à Riond-Bosson, c'était M. Strakacz qui organisait les voyages du maître de façon à les rendre le moins fatigants possible. Etant donné l'âge de Paderewski, cette aide était d'une grande importance pour lui.»

Né à Varsovie le 17 février 1892, Sylwin Strakacz étudie le droit à Saint-Pétersbourg. Engagé comme secrétaire privé par Paderewski en 1918 – soit l'année de son accession à la tête de la nouvelle République de Pologne –, il s'illustre comme journaliste – il est rédacteur en chef de la République de 1923 à 1925 – et comme compositeur. Au moment de l'éclatement de la Seconde Guerre mondiale, il est nommé délégué de la Pologne auprès de la Société des Nations et consul général à Genève. En 1940, après avoir été envoyé en mission par Paderewski auprès du gouvernement de Vichy, il s'embarque avec le maître pour les Etats-Unis. Candidat au poste de premier ministre du gouvernement polonais en exil, il sert finalement comme consul général à New York de 1941 à 1945. Après la guerre, il demeure actif au sein de la communauté polonaise et travaille pour la justice américaine. Principal exécuteur testamentaire de Paderewski, il prend une part active à la campagne présidentielle de Richard Nixon. Décédé le 15 mai 1973 à Los Angeles, il est enterré au cimetière de Forest Lown à Glendale (Californie).