Lettre (avec enveloppe) adressée (en polonais) par Paderewski à Ludwik Bronarski, à Fribourg (Suisse), de Riond-Bosson le 16 décembre 1935
Lettre (avec enveloppe) adressée (en polonais) par Paderewski à Ludwik Bronarski, à Fribourg (Suisse), de Riond-Bosson le 16 décembre 1935
Lettre (avec enveloppe) adressée (en polonais) par Paderewski à Ludwik Bronarski, à Fribourg (Suisse), de Riond-Bosson le 16 décembre 1935
Lettre (avec enveloppe) adressée (en polonais) par Paderewski à Ludwik Bronarski, à Fribourg (Suisse), de Riond-Bosson le 16 décembre 1935
Lettre (avec enveloppe) adressée (en polonais) par Paderewski à Ludwik Bronarski, à Fribourg (Suisse), de Riond-Bosson le 16 décembre 1935
Lettre (avec enveloppe) adressée (en polonais) par Paderewski à Ludwik Bronarski, à Fribourg (Suisse), de Riond-Bosson le 16 décembre 1935
Lettre (avec enveloppe) adressée (en polonais) par Paderewski à Ludwik Bronarski, à Fribourg (Suisse), de Riond-Bosson le 16 décembre 1935
N° d'inventaire:
BRONARSKI-1935-12-16
Type:
original
Date:
16 décembre 1935
Source:
coll. Musée Paderewski, Morges

Extrait (traduction du Dr. Jean André Konopka, Genève): «Depuis bien longtemps déjà, je désirais vous remercier, vous et votre aimable frère [Alphonse Bronarski, professeur de langue et littérature polonaises aux universités de Neuchâtel et Fribourg], d'avoir en mémoire le souvenir bienveillant de mon anniversaire. Toutefois, j'ai dû avant tout répondre aux télégrammes venant de divers comités, organisations, sociétés et clubs ainsi que de personnalités officielles. Ces télégrammes parvenaient, en quantité effroyable – et dans diverses langues. Pendant presque deux semaines, je n'ai dû m'occuper d'autre chose que d'écrire les lettres de remerciements et de signer les textes épistolaires solennels.

»Tout cela arrivait déjà vers la fin lorsque tout à coup, pour des raisons que je ne comprends pas, une nouvelle a paru dans la presse, annonçant que mon anniversaire tombe le 18 novembre. Et voilà, est arrivée une nouvelle série de télégrammes et de lettres pas moins abondante que la précédente. Cela continue encore toujours et me tourmente affreusement. Mais aujourd'hui me sont exceptionnellement parvenus seulement trois télégrammes, de sorte que je dispose d'un peu de temps. J'en profite avec empressement pour vous adresser à vous deux, chers Messieurs, mes remerciements les plus chaleureux.

»Entre-temps, j'ai reçu votre livre sur l'harmonie de Chopin [Harmonika Chopina, Tow. Wyd. Muzyki Polskiej, 1935] pour lequel je vous remercie également sincèrement. Vous êtes trop modeste en en parlant. Et pourtant il s'agit d'une œuvre énorme qui impressionne non seulement par son volume [480 pages], mais aussi par sa profondeur et son sérieux. Jusqu'à présent j'ai été à même de lire seulement cinquante pages, mais ceci me permet déjà de constater combien cet ouvrage est important et précieux. Je me réjouis de pouvoir continuer la lecture qui toutefois, par la force des choses, sera lente. En attendant, il m'est agréable de vous exprimer mes plus vifs compliments d'avoir entrepris si courageusement un effort aussi important. Personne, jusqu'à présent, n'a rendu un tel hommage au génie de Chopin.»

Pianiste et musicologue polonais devenu suisse, Ludwik (ou Louis) Bronarski (1890-1975) étudie la musicologie à Vienne auprès de Guido Adler et Richard Wallaschk (1909-1913) puis à Freiburg-in-Breisgau avec Peter Wagner (1914). Etabli à Fribourg (Suisse) depuis la fin de la Grande Guerre, il enseigne le piano au Conservatoire de 1945 à 1967. Ses travaux de musicologie se focalisent sur la musique médiévale et sur Chopin, dont il étudie notamment l'esthétique (on lui doit la théorisation du fameux «accord chopinien»). Il prend part dès 1937 aux travaux de l'édition complète de ses œuvres conduits par Paderewski et Józef Turczynski sous l'égide de l'Institut Frédéric Chopin de Varsovie. Les vingt-sept volumes paraissent en 1949 et feront référence pendant plus d'un demi-siècle – jusqu'à la nouvelle édition Urtext réalisée par Peters à Londres avec le concours notamment du musicologue suisse Jean-Jacques Eigeldinger.