Reproduction laser d'une photographie de l'accueil réservé à Ignace et Hélène Paderewski (ainsi que sa secrétaire Hélène Lübke tout à gauche) à Melbourne en 1927, lors de la seconde tournée en Océanie
Reproduction laser d'une photographie de l'accueil réservé à Ignace et Hélène Paderewski (ainsi que sa secrétaire Hélène Lübke tout à gauche) à Melbourne en 1927, lors de la seconde tournée en Océanie
Reproduction laser d'une photographie de l'accueil réservé à Ignace et Hélène Paderewski (ainsi que sa secrétaire Hélène Lübke tout à gauche) à Melbourne en 1927, lors de la seconde tournée en Océanie
N° d'inventaire:
AUS-1927-ACCUEIL-PAD-HELENE-MELBOURNE-REPRO
Type:
reproduction (laser)
Auteur:
© C. J. Frazer, Melbourne
Date:
1927
Source:
coll. Musée Paderewski, Morges

«En mai 1904, Paderewski partit pour l'Australie, la Nouvelle-Zélande et la Tasmanie, raconte le diplomate Werner Fuchss dans sa biographie de Paderewski (Editions Cabédita, Yens-sur-Morges, 1999). Il était accompagné par sa femme Hélène, son imprésario M. W. Addlington, un médecin, une femme de chambre et son valet Marcel. Après plusieurs tournées de concerts épuisantes aux Etats-Unis, ce voyage lointain était certainement inspiré par le désir de voir une partie du monde que l'on ne visitait que rarement à cette époque, et par le souhait de changer une fois complètement l'itinéraire de ses concerts, qui était devenu une routine. Ce voyage se présentait aussi comme une belle et intéressante aventure. Les trente-cinq jours de mer furent pénibles à cause des chaleurs et des tempêtes de l'océan Indien. La date avait été plutôt mal choisie. Il faisait déjà très chaud, et dans la mer Rouge l'air était irrespirable, alors qu'à l'arrivée à Melbourne c'était déjà l'hiver. Mais le voyage permit néanmoins au maître de se reposer, de penser à ses compositions encore en chantier, particulièrement à sa Symphonie qui commençait à mûrir lentement.

»Les Paderewski ne pensaient sans doute pas que ce cinquième continent leur réserverait autant de surprises, et que les conditions de vie et de travail y seraient si totalement différentes de celles de l'Europe et des Etats-Unis. Le public était touchant, si reconnaissant qu'un artiste tel que Paderewski fût venu lui apporter son message. Avec son enthousiasme coutumier et sa nature robuste, Paderewski supporta bien l'inconfort, les pénibles trajets d'une ville à l'autre, la traversée de la Nouvelle-Zélande à la Tasmanie sur un petit bateau où l'on se sentait livré à la mer déchaînée. Le pianiste fut reçu partout avec chaleur, acclamé avec enthousiasme. […]

»Si ce voyage aux antipodes fut fatigant, il ne fut pas moins intéressant, et les Paderewski gardèrent de cette tournée beaucoup d'impressions précieuses. Mme Paderewska, dont l'amour pour les animaux était connu, ne rapporta pas moins de quarante perroquets de la Nouvelle-Zélande; la plupart arrivèrent sains et saufs à Riond-Bosson, où ils devinrent une attraction pour les visiteurs, notamment Cocky Roberts, un perroquet qui avait le don de répéter des bons mots et des exclamations pas toujours appropriés ni polis!»