Photographie de Paderewski avec Roman Dmowski à l'époque de la Conférence de paix de Paris en 1919
Photographie de Paderewski avec Roman Dmowski à l'époque de la Conférence de paix de Paris en 1919
Photographie de Paderewski avec Roman Dmowski à l'époque de la Conférence de paix de Paris en 1919
N° d'inventaire:
EU-F-1919-PARIS-CONFERENCE-PAIX-ROMAN-DMOWSKI
Type:
reproduction (partielle?) de mauvaise qualité (tirage photo)
Auteur:
droits réservés
Date:
1919
Source:
coll. Musée Paderewski, Morges

Après la liesse du retour sur le sol national et le cortège des félicitations, Paderewski se heurte à la douloureuse réalité du terrain. Considéré (à tort) comme responsable de tous les maux de la jeune République polonaise – alors que ce qu'il a réussi à obtenir de la communauté internationale tient à lui seul du miracle! –, il démissionne en décembre déjà de toutes ses fonctions ministérielles. Rien ne saurait toutefois entacher le sentiment de triomphe qui baigne dans son esprit la journée du 28 juin 1919. Dans la Galerie des Glaces du Château de Versailles, après d'âpres négociations avec les représentants des Quatre Grands, il signe, aux côtés du président du Comité national polonais Roman Dmowski, un traité historique avec l'Allemagne, rétablissant la Pologne sur la carte européenne après 124 années d'absence. Ratifié le 24 juillet par la Diète polonaise, celui-ci est confirmé le 10 septembre suivant par le Traité de Saint-Germain-en-Laye avec l'Autriche.

Biologiste formé à l'Université de Varsovie, Roman Dmowski (1864-1939) est le cofondateur en 1897 du Parti national-démocrate, principal concurrent du Parti socialiste polonais de Józef Pilsudski. Il crée en 1917 avec Paderewski le Comité national polonais, qui organise les bases du futur Etat polonais en collaboration avec les pays de l'Entente, France en tête. Partisan d'une Pologne ethniquement homogène alliée à la Russie (au contraire d'un Pilsudski qui prône au contraire un rapprochement avec l'Allemagne au sein d'une grande fédération slave), il est appelé par ce dernier à intégrer la délégation chargée de faire entendre les revendications de la Pologne lors de la Conférence de paix de Paris en 1919. Pendant la Deuxième République de Pologne, il sera député à la diète et ministre des Affaires étrangères d'octobre à décembre 1923. Après le coup d'état du maréchal Pilsudski en 1926, il fonde une coalition d'opposition baptisée «Camp de la Grande Pologne». Son nom servira de porte-étendard à la lutte antinazie au-delà de sa mort survenue le 2 janvier 1939 et sera «récupéré» ensuite par la République populaire de Pologne. [source: Wikipédia]