Photographie de Paderewski discutant avec René Morax lors de la reprise de «Tell» de Gustave Doret au Théâtre du Jorat à Mézières le 29 mai 1935 – à sa droite: Henryk Opienski (derrière lui) et Mgr Marius Besson
Photographie de Paderewski discutant avec René Morax lors de la reprise de «Tell» de Gustave Doret au Théâtre du Jorat à Mézières le 29 mai 1935 – à sa droite: Henryk Opienski (derrière lui) et Mgr Marius Besson
Photographie de Paderewski discutant avec René Morax lors de la reprise de «Tell» de Gustave Doret au Théâtre du Jorat à Mézières le 29 mai 1935 – à sa droite: Henryk Opienski (derrière lui) et Mgr Marius Besson
N° d'inventaire:
CH-MEZIERES-1935-05-29-THEATRE-JORAT-TELL-MORAX-RENE-OPIENSKI-MGR-BESSON
Type:
reproduction (tirage photo)
Auteur:
© Emile Gos, Lausanne (?)
Date:
29 mai 1935
Source:
coll. Musée Paderewski, Morges | Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne

Photographie de Paderewski discutant avec René Morax lors de la reprise de «Tell» de Gustave Doret au Théâtre du Jorat à Mézières le 29 mai 1935 (production réalisée pour l'Exposition universelle de Bruxelles) – à sa droite: Henryk Opienski (derrière lui) et Mgr Marius Besson

Ami de Paderewski, né et mort à Morges, René Morax (1873-1963) est un écrivain et dramaturge vaudois parmi les plus féconds de sa génération. Après des études de lettres à Lausanne, Paris et Berlin, il devient en 1901, avec La Nuit des quatre-temps créée au Casino de Morges, l'un des pionniers du théâtre populaire suisse. Un engagement qui se poursuit deux ans plus tard avec La Dîme, ouvrage donné dans un ancien dépôt de trams à Mézières, appelé à devenir dès 1908 le Théâtre du Jorat, construit avec son frère Jean et rapidement surnommé la «Grange sublime». Il y créera de nombreux spectacles à succès, parmi lesquels Alinénor en 1910 et La Servante d'Evolène en 1937 (sur des musiques de Gustave Doret), et Le Roi David en 1921, mis en notes par un jeune compositeur encore presque inconnu, Arthur Honegger.

Exilé polonais, Henryk Opienski (1870-1942) partage avec Paderewski son attachement pour Morges et sa région – qui le lui rendra bien puisqu'une rue porte aujourd'hui son nom à l'instar du pianiste. Il s'y établit une première fois durant la Première Guerre mondiale, puis définitivement en 1926 au moment de son mariage avec la cantatrice Lydia Barblan, sa seconde épouse, après avoir dirigé pendant six ans le nouveau Conservatoire de Poznan. Natif de Cracovie, il a étudié à travers toute l'Europe: le violon à Prague avec Ferdinand Lachner puis à Paris avec Ladislas Gorski, la composition avec Vincent d'Indy à la Schola Cantorum de Paris, la direction avec Arthur Nikisch à Leipzig… Considéré comme l'un des meilleurs spécialistes de son temps de la musique de Chopin (dont il éditera une partie de la correspondance), il se distingue notamment en remettant au goût du jour les polyphonies françaises et italiennes des 15e et 16e siècles, qu'il donne en concert dans toute l'Europe à la tête de l'ensemble «Motet et Madrigal» qu'il a fondé à Lausanne en 1917. Très proche de Paderewski, il est l'un des premiers à s'intéresser à sa «légende» et signe en 1928 aux Editions Spes à Lausanne une biographie qui fait toujours figure de référence.