Photographie représentant le cortège funèbre accompagnant dans les rues de Vevey la dépouille mortelle de Henryk Sienkiewicz le 20 octobre 1924, jour de son transfert en Pologne
Photographie représentant le cortège funèbre accompagnant dans les rues de Vevey la dépouille mortelle de Henryk Sienkiewicz le 20 octobre 1924, jour de son transfert en Pologne
Photographie représentant le cortège funèbre accompagnant dans les rues de Vevey la dépouille mortelle de Henryk Sienkiewicz le 20 octobre 1924, jour de son transfert en Pologne
N° d'inventaire:
CH-VEVEY-1924-10-20-CORTEGE-FUNEBRE-SIENKIEWICZ-1
Type:
tirage original
Auteur:
droits réservés
Date:
20 octobre 1924
Source:
coll. Musée Paderewski, Morges

Prix Nobel de littérature en 1905 pour son roman Quo vadis?, Henryk Sienkiewcz s'associe à ses compatriotes Paderewski et Józef Wierusz-Kowalski pour former à Vevey en 1914 un Comité central de secours pour les victimes de la guerre en Pologne. Il s'est réfugié sur les bords du Léman dès l'éclatement du premier conflit mondial et y décédera le 15 novembre 1916.

Dans un long discours prononcé sur le parvis du Musée Jenisch à Vevey à l'occasion de la cérémonie accompagnant le transfert de la dépouille mortelle de l'écrivain en Pologne, le 20 octobre 1924, Paderewski déclare notamment: «[…] D'aucuns, hélas, moururent chez vous. […] Tel Henryk Sienkiewicz, évocateur sublime de la nation invincible, qui dans la sainteté de l'Eglise de Vevey dormit huit longues années et à qui, au moment où la Pologne réclame son retour, la Suisse fait les adieux dignes du plus cher de ses fils. […] L'ouragan qui s'était déchaîné sur notre vieux continent, cet ouragan effroyable qui devait finalement aboutir à l'écroulement des empires et des trônes, avait gravement ébranlé sa santé. Cédant aux instances de sa famille et de ses amis, il vint au bord de ce lac enchanteur dans l'espoir de restaurer ses forces chancelantes. Pourtant les événements qui avaient arrêté sa plume ne réussirent pas à le réduire à l'inactivité. L'admirable ardeur de son cœur compatissant, l'indomptable énergie de son esprit toujours créateur le poussèrent bientôt à se consacrer à l'œuvre si conforme à l'esprit national suisse – à porter secours aux malheureux. […] Nous croyons pouvoir parler au nom de tous nos compatriotes en vous assurant que les Polonais n'oublieront jamais ce que vous avez fait pour leur cher disparu. Ils n'oublieront pas non plus que, de toutes les villes du monde, Vevey fut la première qui, encore avant la guerre, eut le courage de faire hisser sur l'un de ses édifices publics le drapeau national de la Pologne. […]»