Photographie de la Tour blanche sur la propriété de «La Bergerie» de Paderewski à Gland
Photographie de la Tour blanche sur la propriété de «La Bergerie» de Paderewski à Gland
Photographie de la Tour blanche sur la propriété de «La Bergerie» de Paderewski à Gland
N° d'inventaire:
CH-GLAND-BERGERIE-TOUR-BLANCHE
Type:
tirage original
Auteur:
droits réservés
Source:
coll. Musée Paderewski, Morges

«À la suite [d'un] accident de chemin de fer [survenu durant la tournée américaine de 1905], Paderewski a passé par une crise psychique très sérieuse», écrit le diplomate Werner Fuchss dans sa biographie de Paderewski (Editions Cabédita, Yens-sur-Morges, 1999). «Il se vit obligé de cesser complètement de jouer du piano pendant de longs mois: en fait il avait conçu une aversion aiguë contre son instrument. Il était psychologiquement et moralement ébranlé, il éprouvait le besoin d'un repos prolongé. Un de ses amis, médecin à Lausanne, lui conseilla de laisser pendant un temps le travail intellectuel et de vivre en plein air. Paderewski, qui aimait la campagne, se tourna avec enthousiasme vers l'agriculture. Il acheta la ferme ‹Les Avouillons› à Gland, près de Nyon, se mit à cultiver la terre et à faire toutes sortes d'expériences. Il fit bâtir des hangars et des remises pour son équipement agricole, mit dans son entreprise non seulement tout son savoir-faire, mais de gros investissements.

»Il ne résistait pas à la tentation d'ajouter encore des terres à son domaine lorsque des voisins des ‹Avouillons› lui en offraient. Il acquit ainsi peu à peu d'autres parcelles, notamment sur ‹La Bergerie›, ce qui étendait sa propriété jusqu'à la limite de la commune de Prangins. Il avait heureusement de bons fermiers, mais dans l'ensemble cette activité agricole lui a coûté fort cher. Quelquefois les Paderewski amenaient des amis aux ‹Avouillons› pour des pique-niques champêtres. Mme Paderewska y allait à l'avance et préparait elle-même le repas à la cuisine de la ferme. C'était là toujours des moments très gais. Paderewski s'est occupé des ‹Avouillons› jusqu'à la Première Guerre mondiale. Durant son absence en Amérique et en Pologne de 1915 et 1920, la propriété a été mal gérée et il la retrouva assez délaissée à son retour. Il la donna en 1928 en location à des paysans bernois, les frères Baumgartner, qui s'en sont admirablement occupés. L'un d'eux l'a achetée en 1941 et son fils en est aujourd'hui encore propriétaire.»