Programme des récitals donné par Paderewski les 7 et 9 juillet 1904 au Town Hall de Melbourne
- N° d'inventaire:
- AM-AUS-1904-07-07
- Type:
- original
- Date:
- 7 et 9 juillet 1914
- Source:
- coll. Musée Paderewski, Morges
Deux premiers d'une série de «Paderewski Recitals» organisés par John Lemmone [l'organisateur de cette tournée australienne], en accord avec Mr. W. Adlington (Londres) [l'imprésario de Paderewski]. Organisation locale: John H. Tait (Business Manager). Au programme le 7 juillet: Bach-Liszt, Beethoven (Sonate «Waldstein»), Schubert, Schubert-Liszt, Chopin, Paderewski (Menuet [en sol majeur op. 14 n° 1], Caprice [à la manière de Scarlatti, en sol majeur op. 14 n° 3]), Liszt (Rhapsodie hongroise n° 2). Au programme le 9 juillet: Beethoven (Sonate «Appassionata»), Mendelssohn, Schumann (Etudes symphoniques), Chopin-Liszt, Rubinstein, Paderewski (Cracovienne [fantastique en si majeur] op. 14 [n° 6]), Liszt (Rhapsodie hongroise n° 10). Piano: «Erard Concert Grand Piano» (représenté à Melbourne par Allan & Co.).
«En mai 1904, Paderewski partit pour l'Australie, la Nouvelle-Zélande et la Tasmanie», raconte Werner Fuchss dans sa biographie de Paderewski (Editions Cabédita, Yens-sur-Morges, 1999). «Il était accompagné par sa femme Hélène, son imprésario M. W. Adlington, un médecin, une femme de chambre et son valet Marcel. Après plusieurs tournées de concerts épuisantes aux Etats-Unis, ce voyage lointain était certainement inspiré par le désir de voir une partie du monde que l'on ne visitait que rarement à cette époque, et par le souhait de changer une fois complètement l'itinéraire de ses concerts, qui était devenu une routine. […] Les Paderewski ne pensaient sans doute pas que ce cinquième continent leur réserverait autant de surprises, et que les conditions de vie et de travail y seraient si totalement différentes de celles de l'Europe et des Etats-Unis. Le public était touchant, si reconnaissant qu'un artiste tel que Paderewski fût venu lui apporter son message. Avec son enthousiasme coutumier et sa nature robuste, Paderewski supporta bien l'inconfort, les pénibles trajets d'une ville à l'autre, la traversée de la Nouvelle-Zélande à la Tasmanie sur un petit bateau où l'on se sentait livré à une mer déchaînée. Le pianiste fut partout reçu avec chaleur, acclamé avec enthousiasme.»