Programme de la causerie sur les chants et chansons de Pologne [Polnische Lieder und Gesänge] donnée le 14 janvier 1916 à la Kleiner Saal de la Tonhalle de Zurich par Henryk Opienski
- N° d'inventaire:
- CH-1916-01-14
- Type:
- original
- Date:
- 14 janvier 1916
- Source:
- coll. Musée Paderewski, Morges
Programme de la causerie sur les chants et chansons de Pologne [Polnische Lieder und Gesänge] donnée le 14 janvier 1916 à la Kleiner Saal de la Tonhalle de Zurich par Henryk Opienski avec le concours de Mme Stanislas Korwin-Szymanowska, cantatrice de l'Opéra de Lemberg [Lwów], Vladimir Malawski, ténor des Grands Opéras de Varsovie et Pozna?, accompagnés au piano par Stanislas Sztern, interprètes notamment de deux mélodies de Paderewski
Au programme des illustrations musicales de cette causerie d'Henryk Opienski figurent, outre des pages de Koszny, Szopski, Moniuszko, Chopin, Noskowski, Gall, Zelenski, Opienski, Niewiadowski et Szymanowski, So viel gelitten (op. 18 n° 5) (par Vladimir Malawski) et Es flossen meine Thränen (op. 18 n° 1) (par Mme Stanislas Korwin-Szymanowska) de Paderewski.
Exilé polonais, Henryk Opienski (1870-1942) partage avec Paderewski son attachement pour Morges et sa région – qui le lui rendra bien puisqu'une rue porte aujourd'hui son nom à l'instar du pianiste. Il s'y établit une première fois durant la Première Guerre mondiale, puis définitivement en 1926 au moment de son mariage avec la cantatrice Lydia Barblan, sa seconde épouse, après avoir dirigé pendant six ans le nouveau Conservatoire de Poznan. Natif de Cracovie, il a étudié à travers toute l'Europe: le violon à Prague avec Ferdinand Lachner puis à Paris avec Ladislas Gorski, la composition avec Vincent d'Indy à la Schola Cantorum de Paris, la direction avec Arthur Nikisch à Leipzig… Considéré comme l'un des meilleurs spécialistes de son temps de la musique de Chopin (dont il éditera une partie de la correspondance), il se distingue notamment en remettant au goût du jour les polyphonies françaises et italiennes des 15e et 16e siècles, qu'il donne en concert dans toute l'Europe à la tête de l'ensemble «Motet et Madrigal» qu'il a fondé à Lausanne en 1917. Très proche de Paderewski, il est l'un des premiers à s'intéresser à sa «légende» et signe en 1928 aux Editions Spes à Lausanne une biographie qui fait toujours figure de référence.