Programme de l'audition privée de chants et chansons de Pologne donnée le 29 octobre 1915 à la Salle du Conservatoire de Lausanne par Henryk Opienski sous la forme d'une causerie illustrée par des prestations musicales

N° d'inventaire:

CH-1915-10-29

Type:

original

Date:

29 octobre 1915

Source:

coll. Musée Paderewski, Morges

Programme de l'audition privée de chants et chansons de Pologne donnée le 29 octobre 1915 à la Salle du Conservatoire de Lausanne par Henryk Opienski sous la forme d'une causerie illustrée par des prestations musicales de Mme Stanislas Korwin-Szymanowska, cantatrice du Grand Opéra de Varsovie, Vladimir Malawski, ténor des Grands Opéras de Varsovie et Pozna?, accompagnés au piano par Alice Perdriollat, interprètes notamment de trois mélodies de Paderewski

Au programme des illustrations musicales de cette causerie d'Henryk Opienski figurent, outre des pages de Koszny, Szopski, Moniuszko, Chopin, Zarzycki, Noskowski, Gall, Zelenski, Opienski, Niewiadowski et Szymanowski, J'ai tant souffert (op. 18 n° 5) (par Vladimir Malawski), Mes larmes sont tombées (op. 18 n° 1) et Le chant du joueur de cornemuse [ou Le ménétrier] (op. 18 n° 2) (par Mme Stanislas Korwin-Szymanowska) de Paderewski.

Exilé polonais, Henryk Opienski (1870-1942) partage avec Paderewski son attachement pour Morges et sa région – qui le lui rendra bien puisqu'une rue porte aujourd'hui son nom à l'instar du pianiste. Il s'y établit une première fois durant la Première Guerre mondiale, puis définitivement en 1926 au moment de son mariage avec la cantatrice Lydia Barblan, sa seconde épouse, après avoir dirigé pendant six ans le nouveau Conservatoire de Poznan. Natif de Cracovie, il a étudié à travers toute l'Europe: le violon à Prague avec Ferdinand Lachner puis à Paris avec Ladislas Gorski, la composition avec Vincent d'Indy à la Schola Cantorum de Paris, la direction avec Arthur Nikisch à Leipzig… Considéré comme l'un des meilleurs spécialistes de son temps de la musique de Chopin (dont il éditera une partie de la correspondance), il se distingue notamment en remettant au goût du jour les polyphonies françaises et italiennes des 15e et 16e siècles, qu'il donne en concert dans toute l'Europe à la tête de l'ensemble «Motet et Madrigal» qu'il a fondé à Lausanne en 1917. Très proche de Paderewski, il est l'un des premiers à s'intéresser à sa «légende» et signe en 1928 aux Editions Spes à Lausanne une biographie qui fait toujours figure de référence.