Libretto du premier concert d'abonnement de la saison lausannoise 1937-1938 de l'Orchestre Romand, donné le 11 octobre 1937 au Théâtre municipal sous la direction d'Ernest Ansermet, avec Ernest Schelling en soliste dans la «Fantaisie polonaise» de Pad.
Libretto du premier concert d'abonnement de la saison lausannoise 1937-1938 de l'Orchestre Romand, donné le 11 octobre 1937 au Théâtre municipal sous la direction d'Ernest Ansermet, avec Ernest Schelling en soliste dans la «Fantaisie polonaise» de Pad.
Libretto du premier concert d'abonnement de la saison lausannoise 1937-1938 de l'Orchestre Romand, donné le 11 octobre 1937 au Théâtre municipal sous la direction d'Ernest Ansermet, avec Ernest Schelling en soliste dans la «Fantaisie polonaise» de Pad.
Libretto du premier concert d'abonnement de la saison lausannoise 1937-1938 de l'Orchestre Romand, donné le 11 octobre 1937 au Théâtre municipal sous la direction d'Ernest Ansermet, avec Ernest Schelling en soliste dans la «Fantaisie polonaise» de Pad.
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Libretto du premier concert d'abonnement de la saison lausannoise 1937-1938 de l'Orchestre Romand, donné le 11 octobre 1937 au Théâtre municipal sous la direction d'Ernest Ansermet, avec Ernest Schelling en soliste dans la «Fantaisie polonaise» de Pad.
N° d'inventaire:
CH-1937-10-11
Type:
original
Date:
11 octobre 1937
Source:
coll. Musée Paderewski, Morges

Au programme également: Beethoven (Symphonie n° 5), Debussy (Prélude à l'après-midi d'un faune), et – sous la direction d'Ernest Schelling – Blanchet (Soir à Ramadan – orchestré par Schelling) et Schelling (Un Bal de la Victoire). Piano: «piano de concert Steinway & Sons aux soins de la Maison Foetisch». Dans le libretto (numérisées): présentation des œuvres de Paderewski, Blanchet et Schelling.

Pianiste et compositeur, actif comme lui des deux côtés de l'Atlantique, Ernest Schelling (1876-1939) est l'un des plus fidèles amis de Paderewski. Né aux Etats-Unis en 1876 de père suisse et de mère anglaise, il connaît les débuts d'un enfant prodige. Elève de Moszkowski à Paris, Leszetycki à Vienne et Barth à Berlin, il attire l'attention de Brahms et Anton Rubinstein, avant de perdre pied pour cause de névrite… et d'être «sauvé» in extremis par Paderewski qui l'accueille à Morges en 1898, où il sera son unique élève durant quatre ans. C'est le début d'une profonde amitié qui ne cessera qu'avec le décès subit de Schelling en 1939, qui dans l'intervalle a élargi son spectre d'activités à la composition et à la direction d'orchestre; il est l'initiateur notamment en 1924 des Young People's Concerts du New York Philharmonic promis au plus bel avenir. Suisse par son père, il entretient des liens solides avec les bords du Léman, acquérant notamment en 1910 la magnifique propriété Garengo à Céligny où il se repose l'été de ses tournées et autres activités américaines, et où il reçoit – comme son ami Paderewski – des artistes du monde entier.

Sans faire partie de ses intimes, Ernest Ansermet inscrit plusieurs œuvres de Paderewski au répertoire de l'Orchestre Romand qu'il a fondé en 1918: le Concerto pour piano, la Fantaisie polonaise, le Prélude au 3e acte de Manru, ainsi que le Thème varié op. 16 n° 3 (arrangé pour orchestre par Alfred Pochon). L'interprétation de la Fantaisie polonaise le 11 octobre 1937 au Théâtre municipal de Lausanne par Ernest Schelling a été rendu possible par un don de Mme Gertrude Monay-Mermod.

La Fantaisie polonaise pour piano et orchestre op. 19 voit le jour en 1893, soit cinq ans après le Concerto pour piano op. 17. Comme le note Henryk Opienski, elle marque avec ce dernier le couronnement de «la première époque» de Paderewski. Il la met sur le métier au retour de sa seconde tournée américaine et la porte à la scène le 4 octobre 1893 en Angleterre, dans le cadre du Norwich Festival: le succès est total et l'œuvre devient très vite la favorite du public. Ecrite dans une forme plus libre que le Concerto, elle ne possède pas moins une structure en trois parties clairement identifiables, basées sur des motifs de danses polonaises caractéristiques: Krakowiak, Kujawiak et Mazurka. «La Fantaisie polonaise donne tout à fait l'impression d'une composition écrite comme d'un seul jet et dans un moment d'inspiration, commente Henryk Opienski. Mais on sait combien la réalité est souvent différente de ce jugement. Quoi qu'il en soit, on se sent entraîné, comme dans un tourbillon fantastique, par ces motifs remplis d'une ardeur juvénile incomparable, et mêlés à des rythmes de danses polonaises que souligne brillamment la partie de piano, tandis que l'orchestre, d'un coloris éblouissant, accuse la maîtrise accomplie de l'auteur.»