Photographie des adieux de Paderewski devant l'entrée de Riond-Bosson, le 23 septembre 1940, avant d'embarquer pour les Etats-Unis (reproduction de mauvaise qualité)
Photographie des adieux de Paderewski devant l'entrée de Riond-Bosson, le 23 septembre 1940, avant d'embarquer pour les Etats-Unis (reproduction de mauvaise qualité)
Photographie des adieux de Paderewski devant l'entrée de Riond-Bosson, le 23 septembre 1940, avant d'embarquer pour les Etats-Unis (reproduction de mauvaise qualité)
N° d'inventaire:
CH-RIOND-PAD-1940-09-23-ADIEUX-VOITURES-LIVRE-BAUMGARTNER
Type:
reproduction (mauvais tirage jet d'encre papier)
Auteur:
photographie tirée de l'ouvrage «La vérité sur le prétendu drame Paderewski» d'André Baumgartner (Genève, Editions de la Cité, 1948)
Date:
23 septembre 1940
Source:
coll. Musée Paderewski, Morges

Après quarante et une années de résidence en Suisse et à près de quatre-vingts ans, Paderewski décide de poursuivre aux Etats-Unis le combat pour sa Pologne à nouveau envahie – combat devenu difficile à mener en pays neutre. Il quitte Riond-Bosson le 23 septembre – après y avoir enregistré ses fameux adieux à la Suisse radiodiffusés le 29 – et joint New York début novembre via le Portugal, après une traversée périlleuse de la France occupée et de l'Espagne franquiste. Il ne reverra plus le Vieux Continent et s'éteindra à New York le 29 juin 1941.

Ignace Paderewski est reçu partout mais sait aussi recevoir: à Riond-Bosson près de Morges, sur la commune de Tolochenaz, il possède dès la fin du 19e siècle le plus étrange des palais, autrefois demeure de la duchesse d'Otrante, veuve de Joseph Fouché, où il reprend son souffle entre les tournées de concerts et sur lequel règne la plus exquise et entreprenante des maîtresses de maison, Hélène Paderewska, mi-princesse mi-paysanne. Cette propriété entre chalet et palais vénitien a aujourd'hui disparu – son dynamitage par l'armée en 1965 achevant de forger sa légende. Dotée d'un vaste domaine où l'on exploite tant la flore que la faune, elle est indissociable du «mythe» Paderewski, où faste et rusticité voisinent avec le plus grand naturel.